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Formation et campagnes de pêche, en alternance

La formation au « brevet de capitaine de pêche au large » est proposée actuellement au centre des métiers de la mer de Polynésie française, à Fare Ute. Cette année, la formation s’étale sur douze mois au lieu de six, ce qui permet aux participants de continuer à participer aux campagnes de pêche tout en suivant la formation.

Comme chaque année, le centre des métiers de la mer de Polynésie française propose une formation au « brevet de capitaine de pêche au large » (BCPL). Certains ont validé au préalable leur « certificat d’initiation à la pêche » (CIP) et le « brevet de capitaine de pêche côtière » (BCPC), d’autres y ont accédé directement.

Cette formation est constituée de presque 900 heures de cours et permet aux capitaines diplômés de « commander à titre professionnel des navires de pêche d’une longueur inférieure ou égale à 25 mètres, armés à la pêche hauturière. », des thoniers de relative grande taille.

Cette année, la formation a été proposée sur douze mois au lieu de six afin de permettre à ceux qui le souhaitent d’alterner formation et campagnes de pêche. C’est le cas de Dimitri Carbayal, vingt-cinq ans, un des participants.

Parole à Dimitri Carbayal :

Qu’est-ce qui t’a attiré vers cette formation ?

« Je ne pensais pas faire ce métier-là. Mon père est assureur, c’est donc totalement différent. Je suis arrivé dans ce domaine-là par un ami. J’ai essayé, je suis parti en mer et j’ai tout de suite aimé ça. J’ai fait une première campagne de pêche, puis une deuxième, mon patron m’a alors demandé si je ne voulais pas monter en grade en passant mon brevet de capitaine de pêche au large. »

Cela correspond à ce que tu espérais ?

« Oui, mais c’est quand même assez compliqué. On a pu apprendre à se situer, en cas d’absence de GPS…Il y a la navigation, la tenue de quart, il faut savoir lire les cartes, il y a les balises aussi etc…On apprend ce qu’il faut pour être capitaine. Cette année, la formation est étalée sur une année, ce qui permet à certains de pouvoir participer à des campagnes de pêche et donc de faire rentrer un peu d’argent. C’est pratique. Au bout de chaque module, on passe un examen, ceux de l’année dernière ont eu tout au bout de six mois. »

Que savais-tu de ce métier ?

« Pas grand-chose. Ce qui m’a fait vouloir continuer, c’est la volonté d’apprendre en vue d’acquérir plus de responsabilités. Quand tu es capitaine, tu as la responsabilité du bateau et de ton équipage. L’ambiance à la formation est bonne, il y a beaucoup de capitaines. On se sent un peu ridicule à côté d’eux mais ça va. Je ne suis pas non plus largué, je m’en sors bien pour le moment. Pour réussir, il faut avoir quand même quelques bases en mathématiques car on fait pas mal de calculs. »

Tes objectifs ?

« Je suis censé retourner avec le même patron, pour le moment on fait de la pêche à la longline. En gros on passe 21 jours en mer et le reste à terre. Pour ceux qui seraient intéressés, je leur conseillerais d’aller pêcher d’abord. Ce n’est pas un métier facile. Je pense qu’il faut y goûter d’abord avant de débuter une formation. En ce qui me concerne, j’aime ce métier, j’ai tout de suite accroché. »