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Edouard Vivish – BC 500 : Son bilan après la formation

Edouard Vivish, 43 ans, vient de terminer sa formation au brevet de capitaine 500. Nous sommes allés à sa rencontre au centre des métiers de la mer de Polynésie française pour un bilan après ses six mois de formation. Passionné par la mer, pour lui, être capitaine d’un navire de commerce c’est un peu « avoir une mission de ravitaillement vitale pour les îles éloignées qui seraient coupées du monde sans bateau. »

C’est fait, Edouard Vivish a bouclé sa formation au brevet de capitaine 500 qui lui permettra d’être « Capitaine à bord d’un navire de commerce ayant une jauge brute inférieure ou égale à 500 tonneaux. » A 43 ans, pas évident de revenir sur les bancs de l’école mais c’est pourtant ce qu’il a pu faire grâce à sa motivation.

Et maintenant qu’il a repris le goût à la formation, il compte aller encore plus loin. Il vise désormais le brevet d’officier chef de quart passerelle (OCQP) puis le brevet de Capitaine 3000 UMS. Nous avons pu aller à sa rencontre pour un bilan de ces six mois de formation au centre des métiers de la mer de Polynésie française.

Parole à Edouard Vivish :

Quel est le bilan de cette formation ?

« C’était super. Cela a été une belle occasion pour moi de remettre à niveau mes connaissances et d’en acquérir de nouvelles. Cela a été très enrichissant. Après, il a fallu travailler, c’est sûr ! J’ai beaucoup appris sur les notions de stabilité, cela consiste à bien savoir équilibrer son bateau par rapport aux différentes charges à mettre à bord. Au début, cela n’a pas été évident pour moi, je n’avais pas encore acquis cet aspect-là. Il y a des formules, des calculs…Aujourd’hui, j’ai bien progressé là-dessus. Au fur et à mesure des cours que l’on a eus, tout s’est passé de mieux en mieux. »

Content d’avoir participé à cette formation ?

« Oui, je ne le regrette absolument pas. On a passé les examens récemment, on attend les résultats. Il faudra valider tout ça en retournant travailler sur le même bateau où j’étais. Faire mes temps de navigation, valider mon diplôme, ensuite je compte m’inscrire à la formation OCQP (ndlr officier chef de quart passerelle). Cette formation m’a redonné envie de continuer à me former pour monter en grade. Mon but c’est d’avoir le brevet de capitaine 3000, comme mon frère, et pourquoi pas le Capitaine illimité si j’en ai l’occasion. »

Qu’est-ce qui te motive ?

« Tout mon entourage me soutient. Ma famille m’encourage beaucoup. Pour mon frère, c’était la même chose. Après, c’est aussi une histoire personnelle de travail et de motivation. Il faut travailler. Mon frère est un exemple pour moi, je me suis dit s’il l’a fait, pourquoi pas moi. Il est second Capitaine sur le Tuhaa Pae. Il a passé son 3000 ici au CMMPF. Le CMMPF a ouvert de belles opportunités à certaines personnes, c’était bien de pouvoir passer ce brevet ici plutôt qu’en France. Certains ont été obligés de faire ça en France car ici ce n’était pas encore possible. J’espère que de plus en plus de Polynésiens auront cette chance de se former au CMMPF. »

Comment a été l’ambiance pendant la formation ?

« Bonne. Il y a au CMMPF des professeurs qui sont compétents dans le monde de la navigation. Si on n’avait pas ces profs là, impossible de réussir ! Ils donnent de leur temps, ils font leur maximum pour nous, pour qu’on puisse comprendre chaque matière, la stabilité, l’entretien du navire, la sécurité…tout ce qu’on doit savoir en tant que matelot, puis en tant que capitaine. Merci à tous. »

Un dernier mot ?

« Ce que j’aime dans ce métier, c’est la mer et le partage, le fait d’aller dans les îles, au Tuamotu par exemple, ravitailler en eau, en nourriture etc…les personnes qui en ont besoin. On a un peu une mission de ravitaillement vitale pour les îles éloignées qui sans bateau seraient coupées du monde. Et sans capitaine, les bateaux ne pourraient pas arriver ! »