Avec un record d’affluence de plus de 1 800 participants en 2023, les Assises de l’économie de la mer ont confirmé leur statut de principal rendez-vous annuel de la communauté maritime française. Cette reconnaissance et ce succès se sont affirmés progressivement depuis 2005. Cette année, c’est la ville de Nantes qui a accueilli les Assises les 27 et 28 novembre dernier, où les acteurs du monde de l’économie bleue ont pu échanger sur des problématiques propres au secteur. Le Président de la République, Emmanuel MACRON, y est intervenu officiellement, marquant ainsi l’importance de ces rencontres au niveau national.
Ces Assises, devenues la plus importante manifestation de ce type en Europe, réunissent à chaque édition les décideurs politiques, économiques et militaires intervenant dans tous les secteurs d’activité de métropole et des territoires ultra-marins.
Cette année, avec le Cluster Maritime de Polynésie française, le directeur par intérim du Centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMMPF), Heifara TRAFTON, a été présent durant ces deux journées de conférences et de débats pendant lesquelles les intervenants ont échangé leurs idées devant les décideurs de la filière. Avec la puissance militaire, économique, énergétique, alimentaire ou logistique dans un monde complexe, la 18ème édition des Assises de l’économie de la mer aborde la thématique de la souveraineté française d’un point de vue maritime. Les sujets ont ainsi été nombreux, riches et variés, et ont couvert l’ensemble du secteur.
Ces assises ont aussi été l’occasion de visiter le lycée professionnel maritime Jacques CASSARD de Nantes, où 3 polynésiens sont inscrits afin d’acquérir des titres maritimes d’officiers. Accueilli par le directeur du site, Alban SALMON, le directeur par intérim du CMMPF a pris connaissance de l’ampleur d’une telle structure au niveau de la région et des formations dispensées, tant au niveau initial que professionnel. Fort de plus de 120 élèves, les cours de la seconde à la terminale s’organisent autour des simulateurs de navigation, de radiocommunication et de machines, des ateliers de soudage, de tournage et d’ajustage, et de stages d’insertion de plusieurs semaines chaque année en milieu professionnel. L’objectif étant l’obtention d’un baccalauréat professionnel avec des prérogatives de capitaine 500 ou de mécanicien 750kW par exemple.
Au niveau professionnel, ce sont 50 à 60 élèves qui sont en simultané toute l’année pour les formations pont allant du certificat de matelot pont (CMP) au diplôme de capitaine 3000 (C3000), les formations machine proposant les brevets de mécanicien 250kW (BM250kW) et 750kW (BM750kW) et le certificat de matelot électrotechnicien.
Plusieurs rencontres ont eu lieu à Nantes et à Paris, avec notamment :
- YS Energies marines développement, une entreprise nantaise qui conçoit des projets d’énergies océaniques en valorisant l’énergie des courants et des vagues. Céline CAZES, directrice générale & associée et Bruno LEMORT, directeur technique & associé, ont présenté un projet houlomoteur innovant pouvant avoir un intérêt certain en Polynésie. Un partenariat sur les formations en métiers spécifiques pourrait être envisagé dans les mois à venir.
- La proviseure bâtisseuse du futur lycée de la mer de la Réunion, Chantal GAWRONSKI. Cet échange a permis de mettre en parallèle des difficultés communes tant au niveau des recrutements de formateurs que de l’attractivité des métiers de la mer qui devraient être mieux connus.
- Les rencontres entre les différents clusters maritimes outre-mer et les problématiques communes partagées à la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon ou encore la Nouvelle-Calédonie.
Ce fut également l’occasion de remercier le président sortant du Cluster maritime français, Frédéric MONCANY DE SAINT AIGNAN, pour les 9 années au service du développement du domaine maritime hexagonal et outre-mer.
Lui succèdera officiellement à partir du 12 décembre, Nathalie MERCIER-PERRIN, future présidente du cluster maritime français. Directrice du développement économique depuis 23 ans à Naval Group, elle est très attachée à la notion de formation et de transmission. Le directeur par intérim du CMMPF et la future présidente ont aussi échangé sur cette notion de connaissances des différents métiers de la mer et le travail à réaliser dès les premiers mois de 2024.